Le stupa fait partie des monuments typiques de l’architecture bouddhiste. Au Cambodge, où cette religion a été élevée au rang de religion d’État, ils ont un lien très étroit avec l’histoire cambodgienne. Les stupas vous accompagneront tout au long de votre beau voyage cambodgien.
Avant tout, il est intéressant de s’attarder sur le rôle d’un stupa. Il s’agit d’un édifice funéraire qui accueille les cendres d’un défunt. Bouddha lui-même a défini sa forme originelle en indiquant qu’il devrait recouvrir ses reliques. Il se constitue de cinq parties superposées. Au Cambodge, ces constructions s’appellent aussi chedeys. Elles sont très simples ou ornementées en fonction de la richesse de celui qui les fait construire. Ils se présentent comme des édifices pleins ou des bâtiments dans lesquels il est possible d’entrer.
Le bouddhisme existe dans le pays depuis le XIIIe siècle, lorsqu’il séduit les souverains d’Angkor. Tout naturellement votre voyage vous amène donc dans la province de Siem Reap aux portes du site archéologique le plus célèbre du pays : la mystérieuse Angkor. Dans l’ancienne capitale du royaume khmer, tombée dans l’oubli, envahie par la jungle et redécouverte au XIXe siècle, le bouddhisme avait peu à peu remplacé l’hindouisme. Angkor Vat, le plus grand édifice religieux au monde et l’ensemble de la cité possèdent une collection de stupas aux formes différentes.
Avant de quitter Siem Reap, arrêtez-vous au Wat Bo. Ce temple datant du XIIIe siècle et habité par des moines présente un vaste ensemble de chedeys mais aussi de fines peintures décrivant le Reamker, version khmère du Ramayana.
Un peu plus au sud, se trouve Oudong, elle aussi ancienne capitale du Cambodge avant d’être abandonnée en 1866. Elle abrite la nécropole des anciens rois du pays. La plupart des stupas qui les honorent ont été élevés entre 1623 et 1891. A ces constructions anciennes, le roi Norodom Sihanouk a ajouté un édifice contemporain en 2002 dédié à ses ancêtres. Un impressionnant stupa surmonté d’une colonne composée de quatre visages de Bouddha marquant les quatre points cardinaux domine le site.
A Phnom Penh, les stupas sont visibles dans de nombreux endroits dont le Palais royal, tout d’abord, occupé depuis 1860. Sa visite est incontournable. Les stupas de ce site, ne portant aucune peinture, sont tous dédiés à des membres de la famille royale. Une autre visite, incontournable elle aussi, vous replongera dans les heures les plus sombres du Cambodge.
Choeung Ek est un lieu situé un peu l’extérieur de la capitale. Les Khmers Rouges ont fait de cet endroit l’un de leurs camps d’exécution et un charnier entre 1975 et 1979. 17 000 victimes auraient été tuées à cet endroit. Un stupa se dresse désormais au milieu du site et regroupe près de 8 900 ossements.
Le Cambodge est un merveilleux pays qui se reconstruit peu à peu. Du nord au sud du pays, en suivant la voix des stupas, vous irez à la rencontre de son histoire, de sa culture et surtout de ses habitants qui veulent envisager l’avenir avec optimisme.