En 2017, plus d’un milliard de voyageurs ont dit “oui !” aux compagnies low-cost. Leur réussite tient à cette idée clé : viser le besoin essentiel des voyageurs avec cet argument imparable : le prix ! Qui doute encore de ces compagnies qui, depuis deux décennies, sont le moteur de l’innovation et du développement de l’aérien ?
L’essor : vols courts, prix serrés
Paris-Londres aller-retour pour l’équivalent de deux places de cinéma. Nice-Malte pour un plein d’essence. L’aller simple Bordeaux-Lanzarote : un panier de courses de célibataire… En deux décennies, les offres des compagnies low-cost ont métamorphosé le monde du transport aérien au point d’assurer actuellement 30 % des voyages individuels au niveau mondial.
En Europe, le score monte à 50 %, dans la logique d’un positionnement initial qui privilégiait les courtes distances, difficiles à rentabiliser pour les compagnies “historiques”. A l’origine considéré comme une offre secondaire, le modèle low-cost aura en réalité grandement participé à la vente de 1,4 milliards de billets d’avion dans le monde l’an passé.
Cette réussite donne des ailes : la conquête des vols long-courriers est désormais dans leur ligne de mire. Au final, un constat s’impose. Le rapport qualité-prix institué par les compagnies low-cost a ouvert une véritable démocratisation du voyage aérien.
Quels secrets pour ces tarifs si accessibles ?
Les low-costs se sont dotées d’une logique battant en brèche bien des conventions qui ont longtemps régné dans le transport aérien. En premier lieu, elles ont privilégié les aéroports secondaires, excentré des capitales, moins gourmands sur les taxes, permettant au voyageur de bénéficier d’une économie substantielle. Par ailleurs, elles misent sur un taux d’occupation maximum des avions : une politique commerciale très volontariste permet la quasi généralisation de 100 % de places vendues.
De plus, dès le début, la vente exclusive de billets sur le web, souvent sans intermédiaire, a généré d’importantes économies de personnels. Dans le même temps, les grandes compagnies historiques ont beaucoup tardé à recourir à la vente en ligne, accumulant des points de retard face à ces concurrentes plus libres et plus souples sur le plan commercial.
Autre innovation de pensée : chaque flotte navigante table sur un seul type d’appareil. La négociation à l’achat se fait dans les meilleures conditions et l’entretien mécanique des appareils bénéficie de fortes économies d’échelle. Il en va de même côté personnel navigant : réduit, devenu polyvalent, ce sont les membres de l’équipage qui assurent l’entretien intérieur et la remise en place entre deux vols.
Enfin, elles font voler quasiment sans interruption leurs avions. Entre un atterrissage et un décollage, à peine 30 min doivent s’écouler. Une telle vision, une telle organisation, prenaient complètement à contre-pied les coutumes les plus ancrées du secteur.
L’essentiel à bas prix, options payantes
A l’égard du voyageur, le positionnement est tout aussi clair et cohérent. L’achat du billet vise une seule chose : le déplacement d’une personne entre deux aéroports. Le prix bas répond à l’essentiel, strictement.
Dès lors, toute option est payante : bagage complémentaire, sandwich, boisson, jusqu’au choix de votre place dans l’avion… Tout supplément se trouve facturé loin du concept low-cost, à un tarif qui permet à la compagnie d’améliorer ses marges commerciales.
Évidemment, des services facultatifs sur des vols court-courriers peuvent se révéler indispensables sur des long-courriers. A chacun de faire selon ses besoins et possibilités mais en restant vigilant, car l’addition des prestations optionnelles fait souvent grimper le prix final au point d’avoisiner, et parfois dépasser, celui des compagnies “régulières”.
Pour l’achat, mieux vaut réserver entre trois à cinq mois à l’avance et privilégier un départ hors vacances scolaires pour obtenir les meilleurs tarifs. De fait, les compagnies proposent leurs tarifs les plus attractifs avec cette incitation récurrente, souvent vérifiée : “Plus cher demain !”. Le low-cost pousse à acheter, tôt et vite, car il exige que ses avions tournent à plein. Côté destinations, ayant réussi sur l’Europe et l’Amérique du Nord, les compagnies low-cost visent maintenant d’autres cieux, notamment l’Amérique du Sud et l’Asie.
Au-delà, le modèle est en passe de devenir générique : dernièrement, la compagnie French Bee a mis en place un vol très long courrier à destination de la Polynésie Française. Le low-cost gagne réellement le monde entier.
Flotte dernier cri, sécurité… et ponctualité !
Les compagnies aériennes low-cost sont tenues, à l’instar des compagnies régulières comme Air France, de respecter la loi et les réglementations internationales chapeautées en France par le Ministère du Développement Durable. De fait, qu’elle soit européenne, asiatique ou américaine, chaque compagnie low-cost dispose d’une flotte homogène d’avions toujours flambant neufs. L’avantage est double. La sécurité, évidemment, se trouve assurée. Et le coût d’entretien d’un appareil n’est jamais aussi bas que lorsqu’il est neuf…
Enfin, s’envolant majoritairement depuis et vers des aéroports secondaires, les compagnies low cost n’évitent pas que les taxes, mais également l’affluence et les difficultés de circulation. L’assurance d’un décollage et d’un atterrissage aux horaires prévus est maximale. Là encore, le bénéfice du voyageur et celui de la compagnie se trouvent étroitement liés.
Et vous, plutôt low cost ou régulières ? Donnez-nous votre avis.