Hollywood, Beverly Hills, Santa Monica,… autant de noms qui évoquent le crépitement des flashs et le soleil californien. Les clichés collent à la peau huilée de la Cité des Anges. Au pied de ses palmiers, tout ne serait que gloire et beauté. Mais derrière les papiers glacés des magazines et les écrans de cinéma se dévoile une autre ville. Plus confidentielle, plus cosmopolite, peut-être plus dure aussi. Plongée dans Los Angeles, côté pile et côté faste.
Los Angeles sait faire son cinéma. Il suffit de rembobiner son histoire. Cette terre hippie nichée à l’orée du désert californien ? Elle a su se transformer en capitale mondiale du 7ème art.
Tout commence derrière la caméra. Dès 1910, Hollywood devient un lieu de tournage et voit naitre la production cinématographique de la Paramount Pictures. Hollywood devient alors le berceau du cinéma américain et acquiert une notoriété internationale. Mais dans les années 70, New York profite de son déclin pour lui voler la vedette et offrir plus d’opportunités sur le grand écran. Qu’importe, à l’époque, Hollywood est déjà entrée dans la légende. Hollywood Boulevard, Walk of Fame, le célèbre trottoir pavé d’étoiles ou encore le Kodak Theater, où se déroule chaque année la cérémonie des Oscars, sont et resteront le symbole du cinéma made in L.A.
L.A ne serait-il donc devenu qu’un musée à ciel ouvert du 7e art ? Ce n’est pas tout à fait vrai ni totalement faux. A Los Angeles, seulement 2 % de la population travaille dans l’industrie de l’Entertainment, mais les studios de la Warner Bros dans la vallée de San Fernando ont créé des shows et des séries à la notoriété planétaire comme The Ellen Show ou la série The Big Bang Theory.
Aujourd’hui, Los Angeles demeure the place to be pour une carrière la télévision ! Pas étonnant donc que la ville soit l’un des lieux de villégiatures préférés des stars. Mais n’espérez pas voir Tom Cruise ou Jennifer Aniston jardiner dans leurs villas, elles sont aussi protégées que le célèbre Hollywood Sign érigé sur le Mont Lee. Chasse gardée des policiers, l’écriteau monumental qui cristallise à lui seul la magie du star-system doit désormais s’observer de loin pour ne pas déranger la tranquillité des riverains. Alors, si vous voulez avoir une petite chance d’apercevoir une star, il faudra faire chauffer la carte bleue dans les boutiques chics de Rodeo Drive.
Ébloui par les strass et les paillettes, on en oublierait presque que Los Angeles est une des plus grandes métropoles américaines. A ce titre, elle est confrontée aux mêmes problèmes sociaux que ses consœurs. La criminalité existe, la pauvreté aussi. Dans la Cité des Anges, trois millions de personnes vivraient sous le seuil de pauvreté et près de 60 000 personnes dormiraient dans la rue. Le « Californian Way Of Life » compte aussi des exclus.
Mais qu’est-ce qu’au fond cet art de vivre californien ? Glisser en roller le long de Venice Beach ? Sculpter son corps à Muscle Beach ? Manger healthy dans l’un des restaurants bio et huppés de Beverly Hills ? Il y a de ça, oui, mais le life style de la West Coast sait être plus subtil. A Los Angeles, on mange aussi et bien sûr des hamburgers XXL et on déserte parfois la plage pour skier sur les Big Bear Mountains.
On y cultive aussi à merveille l’art du melting pot américain. Avec son nom à consonance hispanique, on pourrait s’en douter : elle a été fondée par les Mexicains. Le quartier d’Olvera Street est d’ailleurs considéré comme le lieu de naissance de la ville. Places fleuries de cactus, bâtiments du XIXe siècle et restaurants typiques … tout ici rappelle que le Mexique tient une place à part dans l’histoire de L.A.
A quelques blocs de là, c’est en Asie que vous serez immergé. Attablez-vous dans l’un des restaurants japonais de Little Tokyo, déambulez dans les bazars de Chinatown, poussez la porte d’un des temples bouddhistes de Koreantown… L’esprit de Los Angeles et de la West Coast flotte aussi dans ces quartiers.
Los Angeles est loin d’être la ville des narcisses superficiels. D’ailleurs, n’accueille-t-elle pas plus de musées et de salles de spectacles que n’importe quelle autre ville des États-Unis ? A la fois attendue et surprenante, ombre et lumière, la Cité des Anges est toujours sur le fil entre cliché et réalité. Au fond, elle utilise la même recette qui a fait le succès de beaucoup de ses films : bousculer nos imaginaires en incarnant le rêve américain. Faites escale dans une ville aux multiples facettes, telle que nous la dépeignons dans notre prochain article.
Si la Cité des Anges vous intéresse, découvrez notre série d’articles sur Los Angeles :
Découvrez Hollywood à Los Angeles
La Cité des Anges, le vrai visage de Los Angeles ?